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BILAN SUR LES PARCOURS

LE JEU DU CŒUR ET DE LA PAROLE / On ne badine pas avec l’amour de Musset


« Jeu » → légèreté, « badinage » (référence au titre de la pièce) : comédie
Le mariage, l’union des personnages principaux est souvent l’enjeu des comédies → Jeux du coeur : thématique amoureuse.
Les personnages jouent l’un avec l’autre → manipulations, personnages cachés, double énonciation, ce qui peut générer des effets comiques (baron et dame pluche cachés / réactions outragées de Camille – Hypocrisie et malice de Mirandoline qui se joue du chevalier en jouant les naïves et en lui disant ce qu'il a envie d'entendre + apartés, complicité avec le spectateur) mais aussi plus noirs (Dom Juan manipule facilement Charlotte parce qu’elle est moins éduquée, il l’étourdit par ses « belles paroles » ; Perdican et Camille font de même avec Rosette) → la parole peut être un moyen de contrôle et de pouvoir sur l’autre (joute verbale entre Camille et Perdican).
La parole peut à la fois dissimuler (Camille et Perdican cachent leurs sentiments à l’autre et ne se l’avouent pas à eux-mêmes → l’enjeu de la pièce tourne autour de cette progression des sentiments qui s’achève par l’aveu qu’ils font à l’autre mais aussi à eux-mêmes) et révéler (Le Jeu de l’amour et du hasard : quoique les personnages se déguisent, ils se « reconnaissent » par leur manière de parler).
Les paroles peuvent vouloir dire autre chose → ce qui se cache au-delà des mots : cf la colère de Camille : derrière les reproches qu’elle adresse à Perdican se dessinent les sentiments qu’elle éprouve pour son cousin. On peut aussi choisir de se taire (Camille I, 3).
Ce jeu génère le plaisir du spectateur, qui sait ce que les personnages ignorent : perçoit ce qu’il y a derrière les mots.



ÉCRIRE ET COMBATTRE POUR L’ÉGALITÉ / Olympe de Gouges


Lié à la question de l’engagement en littérature. L’écriture comme arme pour faire passer ses idées et réparer les injustices.
Argumentation directe – fait de délivrer directement ses idées (Olympe de Gouges + Aimé Césaire). Associé au registre polémique, éventuellement pathétique.
Argumentation indirecte – Fait de délivrer ses idées de manière implicite (roman : la Servante écarlate, En finir avec Eddie Bellegueule, L’Événement).
Combattre pour l’égalité des sexes (O. de Gouges, Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir, Virginie Despentes) mais aussi pour l’égalité en règle générale (contre le colonialisme → Césaire / contre le déterminisme social → Edouard Louis, En finir avec Eddie Bellegueule / contre la misère sociale, le travail des enfants → « Melancholia » de V. Hugo) Faire passer ses idées nécessite de convaincre (grâce à des arguments, en faisant appel au raisonnement du lecteur) et de persuader (en jouant sur les sentiments, en suscitant colère, pitié, mais aussi empathie).



PERSONNAGES EN MARGE ET PLAISIRS DU ROMANESQUE


« Personnages en marge » → celui qui se trouve en-dehors de la société, qui sort des rails, ne répond plus aux normes sociales. Manon est marginalisée par sa condition de courtisane, qui la conduit à être exclue de la société. Des Grieux se marginalise à son contact car adopte un comportement contraire à sa condition sociale (duperies, tricherie aux jeux), se déclasse socialement (appauvrissement + rupture avec son père). Grenouille dans le Parfum est un être à part (sans odeur, rejeté par les autres, capacité olfactive hors du commun, animalité, obsessions liées aux parfums, criminalité). Meursault dans l'Étranger est également en marge par ses attitudes inappropriées, son absence de sentiments, d'émotions, son « étrangeté » à l'autre et à lui-même, qui lui vaut d'être incompris et finalement condamné à mort.Cette marginalité est motrice de l'action → le romanesque est associé aux péripéties, aux rebondissements. Or, ces derniers -très nombreux dans Manon Lescaut - sont générés par les frasques de Manon, celles de Des Grieux, et les punitions sociales qui en découlent (emprisonnements, déportation...). L'amour est le moteur de cette marginalité ce qui renforce les plaisirs du romanesque. Le plaisir naît également de la variété de registres (comique, burlesque parfois, dramatique, mais aussi pathétique et tragique), et des retournements de situation/événements imprévus. Dans le Parfum, le romanesque est plutôt associé aux pulsions criminelles de Grenouille qui suscitent l'effroi de la population. C'est un personnage qui entraîne la mort (celle de sa mère, mais aussi de chaque personne qu'il quitte). Dans l'Etranger, c'est le comportement désengagé du héros qui le conduit à sa perte (absence de réaction à la mort de sa mère, demande en mariage, meurtre de l'arabe).



ÉMANCIPATIONS CRÉATRICES


« Emancipations » → libérations, révoltes, affranchissements. Le terme est au pluriel car ces émancipations sont multiples : Rimbaud rompt avec son milieu familial (fugues → « Ma Bohème », « Rêvé pour l'hiver », « Au Cabaret Vert, cinq heures du soir »), avec l'ordre social (se moque de la bourgeoisie dans « A la musique » par exemple), la religion (« le Châtiment de tartuffe », « le Mal »), la politique (dénonciation de la guerre dans « le mal », « le dormeur du val »...), mais aussi la tradition poétique (sonnet déstructuré, alexandrin malmené, rejets/enjambement, cassures rythmiques + pieds de nez au lyrisme (« Vénus Anadyomène »), fascination pour les personnes en marge (prostituées, folles (« Ophelia »), gens miséreux (« les effarés ») → s'achemine vers le vers libre et la prose).
Les émancipations poétiques ont débuté avec le Romantisme dans la première moitié du siècle, mais aussi avec l'apparition des poèmes en prose. Evolution qui continue et se confirme au XXème siècle (Alcools, recueil sans ponctuation ; jeux sur la typographie, la disposition dans la page ; Ponge → prise de parti pour des objets banals, refus du lyrisme traditionnel...)





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